vendredi 31 janvier 2020

Guide d'identification des oiseaux en mains - 2ème édition

Réédition très attendu (première édition épuisée) du fameux Guide d'identification des oiseaux en mains de Laurent DEMONGIN en français


Les 305 espèces (155 non-passereaux et 150 passereaux), les plus capturées en France par les bagueurs généralistes sont présentées en détail. Afin d'éviter les confusions, leur identification est directement comparée avec celles des espèces d'aspect similaire, soit plus de 550.



Les 4 espèces différentes entre la version anglaise et française sont : des sous-espèces élevées au rang d’espèces : Picus sharpei, Sylvia subalpina ; et 2 espèces mentionnées dans l’identification de la version française et aujourd’hui traitées plus complètement : Anthus richardi, Carduelis corsicana.

Principales modifications par rapport à la première édition d'après Laurent   :

- la version 2020 est augmentée et enrichie par rapport à la première. En gros, il s’agit de la version française de la version anglaise, avec les corrections de quelques erreurs trouvées, l’ajout du bleu pour souligner les paramètres importants (au lieu de l’italique). On passe donc de 250 à 305 espèces. 

- Le papier est plus épais et c’est écrit plus gros ; du coup, le livre est nettement plus gros. On double presque le poids.
-  La manipulation du livre devrait être meilleure : imprimeur, couverture, papier, taille du texte sont différents.

En français, publié pour la première fois en 2013, deuxième édition en 2020.

Format 17 x 24 cm, 544 pages, noir et blanc, mise en évidence des critères les plus importants en bleu, dos carré collé plus couture fil textile, papier brillant 115 g très résistant, couverture souple demi-mat 300 g avec pelliculage brillant, poids environ 1350 g.

Imprimé en France par SEPEC à Peronnas (France). imprimerie référencée Imprim'vert, certifiée chaîne de contrôle FSC et PEFC.

ISBN 978-2-9555-0191-7

Prix éditeur : 30 € + frais de port.


mardi 21 janvier 2020

Comment les passereaux migrateurs traversent-ils les déserts ?

Gobemouche gris équipé d'un géolocalisateur (F. Jiguet)

Depuis quelques années, l'utilisation de photomètres géolocalisateurs permet de connaître les voies de migration et les destinations hivernales d'oiseaux de petite taille, jusqu'aux fauvettes et pouillots. Mais l'étude des données d'intensité lumineuse et de température permet aussi de déterminer quand, et de déduire comment, ces petits oiseaux ont traversé des barrières géographiques comme le Sahara. Toutes les études basées sur des détections radar concluaient que les passereaux se posent dans le Sahara durant la journée, et traversent donc les déserts par succession de vols nocturnes et de repos diurnes. Une première étude, sur deux fauvettes paludicoles et deux gobemouches (Adamik et al. 2016), précisait que la majorité de ces oiseaux prolongeait le vol nocturne en matinée, avant de se poser - sans doute pour raccourcir la durée de la traversée, ou pour trouver un habitat favorable à une halte diurne. Une second étude, publiée également en 2016 et concernant le gobemouche noir, proposait que la stratégie dominante des passereaux pourrait être un vol non-stop, de jour comme de nuit, pour traverser la Sahara (Ouwehand & Both 2016).
En analysant les données de 130 individus de 10 espèces différentes, un collectif de 43 chercheurs européens, animé par Frédéric Jiguet, illustrent que les stratégies de traversée du désert sont en fait variées, parfois même au sein d'une même espèce. Ces résultats ont été publié en décembre 2019 dans la revue Scientific Reports, et sont en accès libre sur le lien suivant:

Ainsi, les rossignols philomèles volent de nuit et se posent avant le lever du jour, quand les bruants ortolans continuent de voler le matin avant de se poser. Les pouillots siffleurs ne s'arrêteront, eux, que lorsque le désert sera derrière eux, alors que les pouillots fitis adoptent l'ensemble des stratégies citées précédemment. Les pipits des arbres, en Europe comme au dessus du désert, migrent activement de nuit et se posent dans la journée.

Les altitudes de vol des différentes espèces sont aussi très variables. Elles sont déduites des variations de températures entre les nuits avec vol de migration et les nuits précédentes ou suivantes sans vol. Les bruants ortolans restent en général près du sol, même au milieu du Sahara, alors que les gobemouches gris et les rossignols montent sans doute à plus de 2000 mètres !

Si les oiseaux qui traversent le Sahara à basse altitude devraient plus souffrir du réchauffement en cours, la grande variabilité des stratégies, et leur faible conservatisme chez des espèces évolutivement proches, laissent penser qu'une adaptation des passereaux est possible pour continuer à réussir à traverser les déserts lors de leurs migrations annuelles.

Références:
Adamík, P., T. Emmenegger, M. Briedis, L. Gustafsson, I. Henshaw, M. Krist, T. Laaksonen, F. Liechti, P. Procházka, V. Salewski, and S. Hahn. 2016. Barrier crossing in small avian migrants: individual tracking reveals prolonged nocturnal flights into the day as a common migratory strategy. Scientific Reports 6:21560.

Jiguet, F., M. Burgess, K. Thorup, G. Conway, J. L. Arroyo Matos, L. Barber, J. Black, N. Burton, J. Castelló, G. Clewley, J. L. Copete, M. A. Czajkowski, S. Dale, T. Davis, V. Dombrovski, M. Drew, J. Elts, V. Gilson, E. Grzegorczyk, I. Henderson, M. Holdsworth, R. Husbands, R. Lorrilliere, R. Marja, S. Minkevicius, C. Moussy, P. Olsson, A. Onrubia, M. Pérez, J. Piacentini, M. Piha, J. M. Pons, P. Procházka, M. Raković, H. Robins, T. Seimola, G. Selstam, M. Skierczyński, J. Sondell, J. C. Thibault, A. P. Tøttrup, J. Walker, and C. Hewson. 2019. Desert crossing strategies of migrant songbirds vary between and within species. Scientific Reports 9:20248.


Rédacteur: Frédéric Jiguet

Bienvenue aux nouveaux bagueurs généralistes de 2020

Suite aux épreuves de qualification de l'année 2019, nous sommes ravis d'intégrer 12 nouveaux bagueurs titulaires d'un permis de baguage 'toutes espèces' (dit généralistes) au réseau du CRBPO.

Il s'agit de:

Romain BATARD
Yannig COULOMB
Thomas DAGONET
Olivier DELZONS
Paul DONIOL-VALCROZE
Pierre FICHAUX
Matthias GRANDPIERRE
Frédéric LAIGNEAU
Antoine LEONCINI
Richard MARC

Blaise RAYMOND

Hugo TOUZE.

Ils s'ajoutent aux 343 bagueurs déjà titulaires d'un permis de baguage généraliste (en cours de validité en fin d'année 2018).

Félicitations !

Rédacteurs: Pierre Fiquet et Pierre-Yves Henry