A l'époque, le Traquet motteux était en déjà déclin. La population d'étude se maintenait malgré la disparition progressive des populations avoisinantes (en 1980, la plus proche population connue était à 12 km, passant à 30 km en 2000). L'étude démographique a révélé que cette population se maintenait en fait en quasi-absence d'immigration (2 immigrants par an), presque uniquement maintenue par les adultes survivant d'une année sur l'autre, fidèles à leur site de reproduction, et les jeunes nés sur le site et revenant s'y reproduire (malgré la migration trans-continentale qui aurait pu les conduire à s'établir ailleurs). En 2004, la population a commencé à décliner, puis elle s'est éteinte en 2008 (cf. figure ci-dessous; données de comptage de Bruno Chevalier, Groupe Ornithologique Normand). La cause du déclin final n'est pas connue, mais le déclin des populations avoisinantes et la faible immigration ont probablement empêché le renforcement de la population pendant le déficit démographique, et la recolonisation après l'extinction.
Plus de détails dans l'article qui vient de paraître:
Henry, P.-Y., & Ollivier, P. (2015). Low
immigration and high local recruitment in an isolated, coastal
population of a declining grassland passerine, the Northern Wheatear Oenanthe oenanthe. Acta Ornithologica, 50(2), 193–203.
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