Les mouches-plates sont des Diptères
Hippoboscidés, ectoparasites hématophages que l’on peut trouver sur certains
mammifères et oiseaux. La sous-famille des Ornithomyinés parasite les oiseaux.
A titre d’exemple, depuis deux ans, dans
la roselière de l’Estuaire de la Seine, des Ornithomyinés sont collectés sur
les passereaux paludicoles en migration postnuptiale par les bagueurs de la
Maison de l’Estuaire.
Sur ce site, 34 % des quelques
14 800 oiseaux bagués sont des rousserolles effarvattes et 41 % des phragmites
des joncs. Pourtant la Rousserolle effarvatte fournit plus de la moitié des Ornithomyinés
et le Phragmite des joncs seulement 12 %. L’intensité parasitaire par les
diptères pupipares chez la Rousserolle effarvatte, avec 0,79 parasite pour 100
individus capturés est donc cinq fois et demie
plus élevée que chez le Phragmite des joncs, avec 0,14 occurrence pour 100
oiseaux.
Des acariens et des
mallophages utilisent les hippoboscidés comme moyen de transport (phorésie)
afin de passer d’un oiseau à un autre. Pour certains de ces phorontes, la ponte
sur un Hippoboscidé est obligatoire : l’incubation et les premiers stades
de développement se déroulent alors sur la mouche-hôte.
Chez le Phragmite des
joncs, 44 % des Ornithomyinés prélevés sont porteurs de phorontes. Cette
proportion tombe à 15 % chez les spécimens collectés sur la Rousserolle
effarvatte. Il est possible que le Phragmite des joncs soit plus souvent porteur
d’acariens que la Rousserolle effarvatte. Il est aussi envisageable que chez le Phragmite des joncs, les quelques mouches-plates « disponibles » soient
prises d’assaut par les phorontes tandis que chez la Rousserolle effarvatte la
toute relative abondance de ces Ornithomyinés fait qu’ils sont moins nombreux à
être phorétiques. La poursuite de l’étude des Ornithomyinés permettra t’elle
d’apporter des réponses à ces questions ?
En 2014, PUPIPO, un
programme participatif national à l’initiative du Centre Régional de Baguage de
Normandie a vu le jour. Ce qui a déjà permis de collecter 367 Ornithomyinés de
sept espèces différentes.
Pour plus de détail et participer au programme PUPIPO,
contacter : gillesleguillou@sfr.fr
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