Un Phragmite aquatique adulte, capturé en baie de Seine en août 2009. Mâle ou femelle ?
Durant l'été 2013, les bagueurs du CRBPO ont prélevé quelques petites plumes de corps sur les Phragmites aquatiques (Acrocephalus paludicola) capturés en migration. L'objectif était d'effectuer un sexage moléculaire pour déterminer les patrons phénologiques de la migration, projet porté par une chercheuse polonaise, Katarzyna Wojczulanis-Jakubas, de l'Université de Gdańsk. Notre collègue vient de nous envoyer quelques résultats, notamment ceux concernant les adultes. Pour certains, les bagueurs avaient proposé un sexe 'morphologiques', sur la base le plus souvent de restes ou non de plaque incubatrice (zone de peau nue sur le ventre qui sert à mieux chauffer les oeufs en incubation, généralement présente chez les femelles). Si les individus déterminés mâles sur le terrain s'avèrent être des mâles génétiques (2 femelles seulement sur '21 mâles', donc plus de 90% d'oiseaux bien sexés), il n'en est pas de même pour les 'femelles' : 10 sur les 23 sont en fait des mâles. Ce chiffre n'est pas très loin d'une répartition au hasard.
Cela laisse supposer que de nombreux mâles ont aussi une plaque incubatrice, et qu'ils participent donc à l'incubation. Au final, sur 44 individus adultes, il y avait non pas 21 mâles et 23 femelles, mais 29 mâles et 15 femelles, soit deux mâles pour une femelle.
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