A l'origine de cette découverte, l'oeil aiguisé de Pascal Provost, envoyé en mission ACROLA au Maroc par le CRBPO, qui a rapidement suspecté que les rousserolles locales qu'il y capturait étaient différentes de celles qu'il baguait en baie de Seine. C'était en 2009...
Probablement plus proches des rousserolles africaines du groupe baeticatus, les ambiguus forment un groupe frère avec les rousserolles nichant au Sahel. Elles ont des ailes plus courtes, plus rondes, et peuvent muer sur leurs sites de reproduction (surtout au Maghreb). Certains individus ont la pointe de la mandibule inférieure assombrie et un plumage très fauve dessous, avec des pattes grises et des soles très jaunes. Mais pas tous...
La publication propose de traiter l'ensemble des rousserolles de type effarvatte comme une seule espèce, de la Scandinavie à l'Afrique du Sud, en attendant d'étudier plus précisément les zones de contact entre les trois groupes identifiés - notamment en pays catalan.
En bref, un nouveau casse-tête en vue pour les bagueurs de roselière - avec une pensée émue pour nos collègues ibériques qui baguent des rousserolles "effarvattes" depuis des décennies alors qu'elles n'en sont peut-être pas !
Un lien vers l'article, fonctionnel jusqu'en juillet.
Photos Pascal Provost, Maroc, septembre 2009
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